jeudi 25 octobre 2007

Exutoire...

16h30, j'appelle mes prochains patients: Des parents et leur gamine de 13 ans.
Je les fait entrer dans mon bureau et les invite à s'asseoir:

_Bonjour mesdames monsieur.
_Bonjour docteur. Bien que cela me fasse mal d'avoir recours aux services d'une femme (j'vois pas comment on peut les laisser étudier la médecine), nous avons besoin de vous pour la petite, je ne peux pas laisser un homme s'approcher de ma fille.
_...hem...

Ok, toi déjà t'es un con. Faisons comme si de rien n'était...
Je me retourne alors vers la gamine:

_Dis moi ce qu'il t'arrive ^^
_Elle n'est pas malade, fait le père. C'est juste que ma fille devient une adolescente et...
_C'est pour une prescription de la pillule ?

Tout le monde se regarde d'un air choqué. J'ai peut être parlé un peu trop vite.

_Non, nous n'adhérons pas à ce genre de choses... Mais en vue d'un bon mariage, nous devons faire exciser notre fille.
_Pardon ?!

Non, j'ai du mal entendre, ça peut pas encore exister ces choses là...
La mère me regarde dans les yeux, d'un air plutôt sévère:

_Une excision, pour notre fille. Nous sommes musulmans, et il faut qu'elle trouve un bon mari.
_Votre fille est musulmane elle aussi ?
_Evidement !
_Et elle est d'accord pour ça ?

Malgré les affirmations des parents, je constate sans étonnement que l'adolescente ne dit rien, se contentant de jouer nerveusement avec ses doigts.

_Est-ce que vous savez que l'excision est une pratique barbare et illégale ?
_S'il vous plait, nous ne savons pas vers qui nous tourner pour le faire. Le faire chez soi est très risqué...
_Et inhumain, sans anesthésie...

Même avec anesthésie c'est inhumain de toute manière. J'ai du mal à garder mon calme... Pourtant, ces parents se préoccupent un peu de leur fille, vu qu'ils trouvent plus judicieux de faire faire ça par un médecin que chez eux...
Et maintenant j'ai un problème de conscience...
En effet, si aucun médecin ne pratique l'excision, il y a fort à parier qu'ils vont la faire eux même... et que ça va finir en sang, souffrances, pleurs, infections, maladies, mort...
Je regarde la jeune fille, toujours muette, totalement soumise à ses parents.
Si je pratique cet acte, non seulement ce serait de la barbarie, mais je risque la prison.
Frustration.

_Je ne comprends pas pourquoi vous voulez faire ça. Votre fille va souffrir, elle ne pourra JAMAIS connaître de plaisir, elle souffrira même pendant ses rapports... ET VOUS CAUTIONNEZ CA MADAME ?!!!

Voila je pête un plomb. M'étant relevée brusquement de ma chaise, je fixe la mère d'un regard noir. Comment pouvait elle laisser sa fille subir la même chose qu'elle, probablement.

_Calmez vous docteur. C'est pour le bien de notre fille, et c'est nos coutumes. Ainsi, elle pourra avoir un mari et des enfants...
_Et sans excision elle pourrait pas ?
_Si elle trompait son mari, ce serait le déshonneur pour notre famille.
_Ah je vois... vous voulez mutiler votre propre fille pour que, n'ayant pas de plaisir, elle ne soit pas tentée par l'adultère ?...

Les parents retrouvent le sourire, pensant que moi je retrouve le "bon sens", à cause de mon ton à nouveau posé.
Je fais donc sortir les parents de mon cabinet, prétextant un examen pré-opératoire de leur fille.
Une fois la porte fermé -à clef-, je me retourne vers elle, prenant un air bienveillant:

_Et toi, tu en penses quoi ?
_Euh... rien...
_Tu sais ce que c'est que l'excision ? Le clitoris ?
_L'excision oui, le clitoris pas vraiment, fait elle gênée. Mais je sais vers où c'est...
_Tu sais que ce genre d'opération est très douloureuse ?
_Il n'y a pas d'anesthésie ?
_Si, mais après l'opération, lorsque voudras t'assoir, tu auras très mal... Ta mère t'as expliqué ?
_Non, on ne parle pas de ça.
_Tu veux faire cette opération ?
_Je ne veux pas décevoir mes parents et mon mari.
_Oublie les quelques instants, en plus tu es trop jeune pour penser au mariage. Ne pense qu'a toi: tu veux faire cette opération ?
_Non...

Elle lève enfin ses yeux vers moi, avec une lueur d'espoir dans le regard, sans pourtant que son expression anxieuse disparaisse. Je lui souris.
J'ai une idée.

Après avoir parlé quelques minutes encore avec l'adolescente, je fais entrer les parents, et leur explique qu'il n'y aura pas d'opération. Indignés, ils veulent partir, sans même payer la consultation.
Je les arrête, leur disant que leur fille devra venir me voir régulièrement et gratuitement pour que je vérifie qu'elle soit toujours "intacte", afin qu'ils n'aient pas besoin d'avoir recours à ce genre de barbarie. Le père ne veut pas en entendre un mot.

_Alors je veux qu'elle vienne me voir, pour que je sois sure que vous ne l'avez pas excisée, sinon j'appelle les filcs !!!
_Ma fille ne viendra pas ! Et la police ne viendra pas sous prétexte qu'elle ne va pas à vos consultations !
_Si les flics ne viennent pas, je m'occuperai personnellement de vous...
_C'est une menace de mort ?
_Vous vous êtes déjà demandé quel effet faisait l'excision ?...

Le sourire en coin et le ton que je prends n'ont pas l'air de le rassurer. Il devient pâle, se demandant ce que je pouvais bien lui faire... puis il part prestement avec le reste de sa famille.
J'espère avoir fait effet. Pauvre gamine...

Trois jours plus tard.

Une adolescente fait irruption dans mon cabinet, en sanglots, alors que j'étais en consultation. C'était la fille musulmane d'il y a quelques jours.
Poliment, je fais sortir mon patient qui ne fait pas d'histoire, comprenant que la situation était grave, puis je m'approche de la gamine, paniquée

_Tes parents ont... ?
_Ils ont essayé ! Ils ont essayé ! J'ai eu peur du couteau ! Je me suis enfuie !!! J'ai mal...

Mal ? Je me recule pour la regarder de pied en cap, et je constate que du sang coule de sous sa jupe.
Je lui demande de s'installer sur la table, inquiète, et, avec le consentement de ma patiente, je soulève la jupe, pour constater avec frayeur qu'une énorme entaille longue l'intérieur de sa cuisse gauche. Beaucoup de sang coule. Comment a t-elle pu marcher jusqu'ici ?
Sans me poser plus de questions, je lui fais les soins d'urgence et j'appelle une ambulance.
Epuisée par son expérience et son hémorragie, la gamine perd connaissance.
Les ambulanciers arrivent et l'embarquent pour l'hopital le plus proche.
Quand à moi, je prends un scalpel et je cherche sur l'annuaire l'adresse de mon prochain patient...

dimanche 21 octobre 2007

Moi version 2004 et 2007



Dites les gens... j'ai changé ? En trois ans.

jeudi 11 octobre 2007

Un jour, elle comprendra pas sa douleur...

Une fille, qui depuis un moment me tape sur le système:

_Elle s'énerve tout le temps pour rien.
_Elle me prend pour une débile.
_Elle me fait tout le temps des remarques sur ce que je fais.


J'explique le premier cas.
Souvent dans, l'amphi, il y a un chahut pas possible, beaucoup de bruit, etc...
Et souvent, mademoiselle me pose des questions sur telle ou telle chose qu'elle a pas entendu ou oublié.
Le problème, c'est que mademoiselle a pas l'air de capter que je suis OCCUPEE à regarder la diapo, prendre des notes ou à écouter le prof dans l'espoir de comprendre.
Mais malgré tout je lui accorde une oreille et elle me pose sa question.
Malheureusement, une seule oreille face à tout ce bruit, ça suffit pas. Donc forcément j'entends rien.
Je lui demande alors de répéter une ou deux fois, et à chaque fois c'est pareil: mademoiselle s'énerve, balance son stylo en soupirant d'exaspération, et boude.
Ben pour la peine la prochaine fois j'garde mes deux oreilles pour moi, le résultat sera le même...

Deuxième cas.
N'ayant pas pris un bon départ, j'ai des lacunes dans quelques matières (comme la chimie), et donc la plupart du temps je ne m'y retrouve pas, j'hésite, je me trompe...
Il ne faut pas plus de deux secondes pour que j'entende des réflexions genre "Il fallait bosser ! abrutie" Ouai ben moi j'ai autre chose à foutre de mes soirées, j'ai une vie sociale, je suis assez agréable pour être supportée, et toc ! Et puis je bosse (tout sauf la chimie).
De plus que depuis quelques jours j'essaye de combler mon retard, donc je travaille de plus en plus, mais être redescendue comme ça sur un ton irritable... envies de meurtre...

Troisième cas.
Pas une seule journée se passe sans que j'entende des réflexions, toujours les mêmes.
Il y a celle sur mon retard, celle sur ma manie de ne pas gaspiller mes feuilles, celle sur ma manie de prendre des notes et d'écrire petit, celle sur le fait que je mange quasi rien à midi (c'est parce que je préfère avoir un bon repas en rentrant à 14h), celle sur le fait que souvent je loupe des trucs dits en cours (c'est peut être parce que quelqu'un me parle...), sur le fait que je passe trop de temps sur msn, etc...

Pfiou... à la longue c'est usant...
Au début j'étais allée lui parler car elle avait l'air sympa, faisant abstraction de son look fashion. Elle est gentille de toute façon. Mais sa colère est un défaut qui pèse trop.
Quand j'ai compris qu'elle était fan de manga, qu'elle écoutait de la musique que j'aimais pas, qu'elle avait un comportement style "merki ! lol", je suis restée, mettant de côté mes à prioris...
Mais se mettre en colère pour rien... non, ça je ne supporte pas, j'ai jamais supporté...

Bref, j'en suis à avoir envie de suivre mes cours toute seule, à vouloir l'éviter... mais on fréquente le même groupe de copines, alors je vais continuer à supporter, jusqu'à ce que je pête un câble.


PS: Oui Morgane, toujours ma discrimination anti-manga ;p
PPS: Je précise que hors de ces cas là elle est très gentille ^^ (avançage d'argent, aidage, etcage...)

mercredi 10 octobre 2007

Y a d'la joie !

Bon, comme tous les matins il y a eu de belles conneries, mais celles-ci étaient sympa, et faites par les P2 (les étudiants de première année qui ont triché et ont réussi le concours).

Pendant qu'on écrivait tout à l'arrache ce qu'il y avait sur la diapo, la lumière s'est éteinte, nous faisant sombrer dans le noir. Mais mes yeux aiguisés ont détecté un intru s'approchant du prof, lui chuchottant quelque chose à l'oreille, une radio à la main. Le prof a acquiescé et est parti.
Le type a branché sa radio qui nous a sorti le générique de Gostbusters, tandis que ses camarades poursuivaient l'un des leurs, déguisé en fantôme, et faisaient semblant de l'attaquer avec des lances (de gros tuyaux qui partaient de leur sac à dos, où était scotché une feuille avec le logo des gosbusters). Le fantôme a dévalé l'amphi en sautant de tables en tables (j'imagine qu'il a sali des cours quand même...).
Bref, sympa.
A la fin, ils sont tous allés faire un bisou au prof, puis le cours à repris.

Une demi-heure après, ils sont revenus, non déguisés, en foule, et se sont positionnés en bas de l'amphi, à côté de l'estrade. Un type, en haut de l'amphi, leur à balancé une énorme boule de papier journal (un mètre de diamètre), et... STRIKE !!!
Au deuxième lancer le type s'est loupé, il s'est fait huer ^^.
Bon, le prof était moins d'accord quand même, surtout quand après ils ont chanté "la digue du cul" et que deux P2 ont montré le leur.


Sinon, ce que j'ai oublié de raconter lundi, c'était le remake de "Au revoir au revoir présideeent !!!" fait par un redoublant (ou un P2), qui s'est baladé dans l'amphi en caleçon, chaussettes, cravate et masque de girafe, chantant comme dans la pub devant le prof, et le filmant.

'sont fous ces étudiants...

lundi 8 octobre 2007

Il y a une erreur dans ce tableau...

Je tombe sur le blog de l'un d'eux, et je suis face à une photo: Mon ex, Mel une copine qui ne me parle presque plus, un type que je hais, Caro, et un type dont j'ai découvert la stupidité.
Ils s'amusent bien ensemble.

Et dire qu'il y a deux ans, nous étions un groupe unis, avec une autre amie aussi, Kat...

Que s'est il passé ?
Je ne sais même plus vraiment.
Tout est parti sur des histoires d'amour et de jalousies.
Le groupe s'est coupé en deux.
Pendant un moment je me suis éloignée de Mel car elle m'épuisait psychologiquement.
Ma rupture a éloigné Rodolphe.
J'ai appris que le type que je hais refile de la drogue à certains.
Le type stupide, que j'aimais bien avant, m'a prise de haut sans raisons, sous prétexte que je fais partie des "patrons cruels, infâmes, avides d'argent et de pouvoir, et qui affament les ouvriers" (sisi !)

La seule personne qui me parle encore c'est Caroline.
Et Kat aussi, mais à cause de ces histoires compliquées, elle a aussi été rejetée du groupe.

Il y a des choses que je ne comprends pas, comme la connerie des uns, et le fait que les autres restent avec eux.
Ai-je loupé un épisode ?
Ils sortent, et semblent s'amuser.
Et moi, loin de ceux que j'aime, je ne peux que les regarder sans comprendre... me rappellant les joyeux moments d'avant...
Pourtant je ne regrette pas de ne pas fréquenter certains, mais d'un côté, voir les autres s'amuser avec eux et plus avec moi...

PS: Z'inquiètez pas, je suis de bonne humeur quand même ;)

vendredi 5 octobre 2007

Article d'auto-persuasion

Pour l'instant, aucune envie de bosser, j'en ai rien à foutre de ce concours débile. 90% d'échec, moi je bosse pas comme une malade, donc je ne réussirais pas, normal.
Etrangement, à chaque fois que je dis ça ou presque, on me balance un "ben fallait pas choisir médecineuh !". Tu parles d'un choix, c'est ça ou chopper un métier mal payé (chercheur de base, graphiste)...

Mais bon, en théorie, je fais cet article pour voir le bon côté des choses, et me motiver:

_J'étends ma culture générale, certains sujets m'intéressent.
_Avoir mon année ce serait comme donner un bon coup de pied dans les "gonades" des connards qui ont défini l'absurdité de ce concours.
_Après en deuxième année je pourrais aller à l'hosto, c'est un univers que j'aime bien.
_Sacrifier mon temps et mon goût pour la logique me permettrait de bien gagner ma vie.
_Si j'ai le concours, je pourrais tirer la langue à ma prof de physique de l'année dernière qui a dit que je réussirai pas et aux doublants.
_Je ne ressentirai plus cette culpabilité qui me dit "Tu bosses pas, alors que les autres si !"
_Je pourrai changer de fac et m'installer... ailleurs... :)
_Je pourrais me dire "je l'ai fait"...

Mouaip, c'est déjà un peu mieux ^^.
Si j'ai une baisse de motivation sur msn, rappellez moi quelques uns de ces points, ça devrait marcher (j'espère).


Sinon, pour parler d'autre chose, je vais vous prouver une fois de plus la connerie des doublants. Ces gens là, très portés sur le sexe, ont eu une révélation divine: les magasines qu'ils plient en avions ou en boulettes peuvent avoir un destin plus noble: s'assembler pour créer une bite géante.
Je rigole pas ! Ces abrutis ont passé leur temps à en créer une, d'au moins un mètre (c'est à cause du complexe de certains ? ;p), et l'ont balancé sur les primants avec un joyeux air de "Et qu'est ce qui est bon ?!" "Ma biteuh !" "Où ça ?", etc...
J'ai eu de la chance, j'étais pas au milieux des malheureux qui se l'ont reçue.
Elle a descendu tout l'amphi pour arriver aux pieds du prof, consterné, qui a fini par la prendre en disant "Je la garde avec moi.", sous les rires des doublants.

Et moins stupide, mais plus étrange: En rentrant avec le bus, on s'est fait attaquer par un arbre qui nous balançait tous ses glands (véridique !).

mercredi 3 octobre 2007

Home sweet home...




Voici un petit aperçu de l'endroit où je vis.
C'est petit et j'y suis que depuis un mois, mais comme vous le voyez, je ne suis déjà arrangée pour y mettre le bazar ! Quoique là c'est un peu rangé, j'ai fait un petit effort pour les photos.
Il n'y a pas la salle de bain car j'ai autre chose à faire que de vous montrer mon linge qui sèche ;p

La prochaine fois, je vous ferai une photo de ce que je vois depuis mon balcon, vous verez c'est charmant.




mardi 2 octobre 2007

Bon, vu que j'ai du ressortir les photos de ce week end pour les montrer à ma mère, j'ai décidé que j'allais les mettre ici aussi, pour la peine.

C'était à la remise des prix du concours de graphisme "Tous différents Tous égaux", et malheureusement j'ai réussi à faire aucune photo d'Olivier :/
Mais lui en tout cas s'en est donné à coeur joie !

On a du attendre des heures pour que la remise des prix arrive, et pour faire passer le temps on a eu droit à des animations, comme cette chorale de gosses qui venaient de jesaisplusoù pour nous faire écouter les chansons de leur CD (waouh ! un concert !).




Puis il y a eu un défilé de lauréats, appellés les uns après les autres, et Olivier était impatient de me voir monter sur scène alors que moi j'étais morte de trouille ^^. Surtout à la vue des deux animateurs (la dame à gauche c'est la traductrice pour sourds muets :) ), qui posaient que des questions stupides. D'ailleurs j'y ai eu droit aussi "Alors, que représente ton affiche ?" "Ben... un embryon..."




Et bien entendu, pour me déstabiliser, Tristan avait décidé de m'appeller, faisant vibrer mon portable et chassant le peu de concentration que j'avais.
On me laissa enfin partir, sauf que j'ai pris la mauvaise direction, car je partais sans mon cadeau (bonjour les gaffes).
Une gentille dame blonde (bavez pas, j'lui donne 40 ans) me remet mon ordinateur, et avant que j'aie pu faire quelques pas, un type me saute dessus pour me demander une interview.
Machinalement j'ai dit oui, pensant qu'il s'agissait d'une interview pour un journal ou magasine quelconque... donc je l'ai attendu, avec Olivier, qui passait le temps en me photographiant à mon insu:



ERREUR !!! Ce fourbe de journaliste travaillait avec... un caméraman ! Vous ne pouvez pas imaginer mon désespoir quand j'ai compris que j'allais être seule sous les projecteurs...


Le type pensait que j'étais graphiste. Il pensait que j'vais plein de projets artistiques en tête et tout... j'vous dis pas le blanc qu'il y a eu quand je lui ai dit que, non, je n'étais pas graphiste, mais étudiante en médecine. Puis il a posé plein d'autres questions sans grand intéret, auxquelles je répondais brièvement, et qui étaient suivies elles aussi de blancs.

Bref, la conspiration pour me mettre mal à l'aise et m'empêcher de m'enfuir avec mon ange n'était pas finie. Juste après le journaliste m'a demandé de me mettre devant mon affiche pour faire quelques prises de vue bizarres.

Et Olivier en a encore profité !




Bref, cette journée s'est quand même bien finie =)

On est partis et on s'est récompensés avec 11€ de bonbons:

lundi 1 octobre 2007

Little blues

Depuis que je suis revenue, j'ai du mal à reprendre ma vie d'automate.

C'est dur de refaire toutes ces choses sans aucun sens, alors qu'il y a quelques jours j'étais en vie.
Me lever tôt pour aller en cours où je subis l'impatience irritable de ma collègue, assister passivement à des cours sans intérêt, rentrer sans savoir quoi manger, passer tout un après midi à essayer de se distraire pour éviter de faire le plus important: bosser stupidement...

Mes amis sont tous occupés ou absents, mon ange me manque cruellement, et je me retrouve seule ici à tourner en rond.

Et le pire, c'est que le temps où je peux enfin parler avec Lui sur msn, je dois l'utiliser pour bosser encore et toujours, recopier mes cours et en avoir tellement marre que je ne les apprends pas. Pourrais-je encore rêver ? Je ne sais pas, et lui aussi est occupé.

Nous sommes tous occupés, je ne peux même plus dessiner...


Bon, 'va falloir que j'me reprenne, sinon j'vais pas tenir cette année... de toute façon ça devrait bientôt aller mieux, souvenez vous que je suis cyclothymique.